Actualité du 15 novembre 2025
Discrets mais redoutables, les termites s’attaquent aux matériaux cellulosiques (bois, carton, isolants à base de cellulose), fragilisant charpentes, planchers et menuiseries sans signe apparent. Comprendre leurs signes d’activité, le cadre légal et les options de traitement permet de réduire les coûts, d’éviter les litiges et de sécuriser le bâti sur le long terme.
Le risque est national, y compris en milieu urbain et en Île-de-France. La combinaison humidité–contact bois/sol–zones sombres favorise leur progression à l’abri des regards. Les dégâts sont souvent découverts tard, lors d’une rénovation ou d’une expertise après sinistre, avec des coûts de remise en état parfois supérieurs aux mesures préventives prises en amont.
Au-delà de l’urgence technique, le sujet comporte des enjeux juridiques : diagnostic lors des ventes en zones délimitées, information des autorités en cas d’infestation, responsabilités partagées en copropriété. D’où l’intérêt d’une approche structurée alliant prévention, surveillance et traitements adaptés.
Plus l’identification est précoce, plus les mesures sont ciblées. Soyez attentif aux ailes tombées (essaimage), aux bois qui sonnent creux ou se boursouflent, aux cordonnets terreux sur murs et fondations, ou à des bullages de peinture. Les termites souterrains fuient la lumière, rendant l’activité longtemps invisible. Pour éviter la confusion avec des fourmis volantes : ailes de même longueur et antennes droites chez le termite, ailes inégales et antennes coudées chez la fourmi.
En zones délimitées par arrêté préfectoral, le vendeur doit fournir un état relatif à la présence de termites dans le Dossier de Diagnostic Technique. Dans de nombreuses communes, la découverte d’une infestation pendant l’occupation doit être signalée en mairie. En copropriété, le syndic organise les mesures de prévention et de suivi pour les parties communes, documente les constats et conserve les rapports. Ces pratiques s’alignent sur une gestion des risques traçable et auditée, similaire à ce que la filière anti‑nuisibles promeut via protocoles et enregistrements.
Trois familles se complètent : les appâts (diffusion lente au cœur de la colonie), les barrières physico‑chimiques (écran continu sol/bâti, en préventif ou en rénovation) et l’injection curative (bois et maçonneries ciblés). Le choix dépend de l’architecture, de l’accès aux fondations, de l’ampleur de l’infestation et des contraintes d’occupation. Une démarche IPM (lutte intégrée) combine prévention structurelle, surveillance, traitements proportionnés et traçabilité des contrôles dans le temps.
Les appâts agissent sur plusieurs semaines à quelques mois selon la taille/distribution de la colonie. Les barrières forment un écran immédiat, mais exigent une pose rigoureuse et un contrôle périodique. L’injection assainit des zones identifiées et doit souvent être couplée à une surveillance pour prévenir les recontaminations périphériques. L’objectif clé : la durabilité des résultats, vérifiée par des visites et mesures documentées.
Chaque méthode a un rôle spécifique. Le tableau suivant situe objectif, contexte d’usage, bénéfices, limites et horizon de résultat, pour construire un plan cohérent et durable.
| MÉTHODE | OBJECTIF | OÙ/QUAND | AVANTAGES | LIMITES | DÉLAI |
|---|---|---|---|---|---|
| Appâts | Diffuser la matière active dans la colonie | Bâtis occupés, accès limité aux fondations | Discret, peu intrusif, respecte la biologie | Exige revisites et réapprovisionnements | Semaines à mois |
| Barrière physico‑chimique | Empêcher l’entrée depuis le sol | Neuf, rénovation lourde, périmètre dégagé | Protection continue et durable si suivie | Pose technique, continuité à vérifier | Effet immédiat |
| Injection curative | Assainir bois/murs infestés | Zones identifiées, supports accessibles | Action ciblée, foyer neutralisé | Insuffisant seul si sources actives au sol | Immédiat sur zones traitées |
Le bon réflexe consiste à préserver les indices, limiter les facteurs favorables et structurer l’évaluation pour éviter les décisions hâtives.
La prévention articule conception, entretien et surveillance afin de réduire l’attractivité du site et d’anticiper les reprises d’activité.
La qualité des informations et la traçabilité des actions conditionnent la confiance entre parties et accélèrent les démarches.
La profession converge vers l’IPM : prévention structurelle, monitoring (capteurs, pièges connectés), interventions ciblées et indicateurs d’efficacité. Cette logique favorise la traçabilité et un usage plus raisonné des biocides, conformément au règlement européen sur les produits biocides (ECHA), et s’articule avec les exigences de documentation opérationnelle.
Sur le plan réglementaire, le Code de la construction et de l’habitation encadre la lutte contre les termites, notamment pour les transactions en zones délimitées (Legifrance). Côté santé/environnement, les recommandations d’organismes publics éclairent prévention et bonnes pratiques (ANSES).
Voici 10 questions récurrentes qui aident à cadrer le diagnostic, la conformité et les choix techniques lorsqu’on soupçonne ou confirme une activité de termites.
Vous souhaitez élargir la perspective ou consolider vos procédures ? Les pages suivantes offrent des repères concrets (protocoles, réglementations, métiers, secteurs).
Le risque termite se gère comme un risque structurel : anticiper, surveiller, documenter, puis agir proportionnellement. En combinant diagnostic fiable, cadre légal maîtrisé et choix techniques adaptés, vous sécurisez vos actifs, vos transactions et la confiance des parties prenantes (occupants, syndics, assureurs). En cas de doute, faites valider les indices, structurez le suivi et conservez la preuve de vos actions.
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