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Audit CEPA pour la gestion des nuisibles : checklist, preuves et pièges à éviter

Actualité du 27 novembre 2025

Le référentiel CEPA Certified (norme EN 16636) encadre les pratiques des prestataires de lutte contre les nuisibles. Même si la certification vise d’abord le prestataire, un site soumis à des audits qualité (HACCP/PMS, IFS, BRCGS, ISO 22000 ou audit client) doit prouver qu’il pilote sa maîtrise du risque nuisibles, qu’il en comprend les enjeux et qu’il sait démontrer l’efficacité des actions menées. Ce guide clarifie ce que l’on attend d’un établissement côté client, les preuves à rassembler, les erreurs courantes à éviter, et les tendances à anticiper.

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Comprendre le périmètre : ce que l’auditeur regarde vraiment

CEPA Certified évalue la compétence, les méthodes et la traçabilité du prestataire selon EN 16636. Côté site, on ne “passe” pas l’audit CEPA au sens strict, mais on est examiné lors d’audits qualité sur sa capacité à encadrer la prestation, à intégrer les risques nuisibles dans l’HACCP/PMS et à assurer des preuves cohérentes terrain–documents. Pour situer le cadre, voir aussi la présentation officielle CEPA Certified et le périmètre de la norme EN 16636 sur le site de la CEPA et les référentiels IFS/BRCGS (liens en fin d’article).

En pratique, l’auditeur vérifie que le plan de lutte est à jour (cartographie, numérotation des dispositifs, zones sensibles), que les registres d’interventions sont complets (constats, tendances, recommandations, délais) et que les actions correctives sont tracées jusqu’à leur clôture. La logique HACCP s’applique: analyse de danger, points maîtrisés (PRPo/CCP), surveillance, seuils, mesures correctives et preuves d’efficacité.

Selon votre activité, ces attentes se connectent aux référentiels IFS/BRCGS/ISO 22000 qui insistent sur la prévention, la traçabilité et l’amélioration continue. L’objectif n’est pas seulement de conserver des documents, mais de montrer une maîtrise vivante soutenue par des données.

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Questions que vous vous posez (et réponses pragmatiques)

Quelles preuves faut-il absolument présenter le jour J ?

Au minimum: la cartographie des dispositifs (avec numérotation), le plan de site, les rapports d’intervention récents, l’historique des tendances (captures/activités), les fiches de données de sécurité des produits, les attestations de formation des équipes concernées, les preuves d’actions correctives closes et un registre des non-conformités avec suivi.

Dois-je revoir mon HACCP pour l’audit nuisibles ?

Souvent, oui. La pression nuisibles évolue avec la saisonnalité, les travaux, les flux. Un recalage annuel de l’analyse des dangers, des PRPo, des seuils d’alerte et du plan de lutte (y compris la cartographie) est recommandé.

Qu’attend-on des équipes opérationnelles ?

Qu’elles reconnaissent les signes d’infestation (traces, déjections, dégâts, odeurs), appliquent les bonnes pratiques d’hygiène, signalent rapidement toute anomalie (capteur endommagé, porte restant ouverte, débord de déchets) et accompagnent l’auditeur avec des explications cohérentes par rapport aux registres.

Faut-il basculer vers des outils digitaux ?

La digitalisation (registre en ligne, capteurs connectés, tableaux de bord) accélère l’accès aux preuves, fiabilise les tendances et facilite les revues. Ce n’est pas obligatoire, mais c’est un levier de robustesse et de gain de temps en audit.

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Checklist de préparation : votre dossier “clé en main”

Avant l’audit, structurez votre dossier comme un fil narratif: qui pilote, quels dispositifs sont en place, quelles données suivent la performance, et comment vous transformez les constats en actions. L’idée est d’offrir à l’auditeur un parcours fluide qui relie objectifs, moyens et résultats.

  • Gouvernance : lettre de mission et contact du référent nuisibles, fréquence de revue, comptes-rendus de pilotage.
  • Cartographie : plan à jour des dispositifs (numérotés), légende claire, zones sensibles, restrictions d’appâtage.
  • Registres : rapports d’intervention 12 derniers mois, constats terrain, recommandations, photos si disponibles.
  • Tendances : courbes de captures/activités par zone et par espèce, seuils d’alerte, analyse des pics.
  • Actions correctives : fiches d’AC, délais, responsables, preuves de clôture, vérification d’efficacité.
  • HACCP/PMS : danger nuisibles intégré, PRPo/CCP, surveillance, limites, enregistrements.
  • Hygiène & structure : plans de nettoyage, gestion des déchets, étanchéité, portes, grilles, joints.
  • Produits : fiches de données de sécurité, étiquetage, stockage conforme, maîtrise de l’accès.
  • Formation : attestations du personnel, sensibilisation aux signes d’infestation, procédures d’alerte.
  • Traçabilité : correspondance parfaite plan–terrain–registre (numéro, position, statut).

Comparer les audits: savoir répondre selon l’objectif

TYPE D’AUDITOBJET PRINCIPALQUI EST AUDITÉPREUVES CLÉS
CEPA (EN 16636) Conformité méthodologique du prestataire Prestataire nuisibles Méthodes, traçabilité, compétences, amélioration
IFS/BRCGS Sécurité des aliments et maîtrise des risques Site agroalimentaire HACCP/PMS, plan de lutte, tendances, AC
ISO 22000 Système de management de la sécurité des aliments Organisation certifiée Processus, surveillance, preuves d’efficacité
Audit client interne/second partie Conformité contractuelle et opérationnelle Site et prestataire Preuves terrain, SLA, réactivité, cohérence

Exemples concrets par contexte

Restauration collective : en été, un pic de blattes près de la plonge. Action: ajout de pièges ciblés, nettoyage renforcé des siphons, reprise des joints silicone; preuve: baisse des captures sur 3 semaines, photos avant/après, clôture d’AC documentée.

Agro-industrie sèche : activité de rongeurs autour des silos. Action: étanchéité des bas de portes, gestion des herbes hautes, repositionnement de postes d’appâtage, suivi hebdomadaire; preuve: tendances stabilisées sous le seuil défini.

Entrepôt logistique : oiseaux sous charpente. Action: filets/effarouchement, discipline des SAS, sensibilisation des caristes; preuve: incidents en baisse, absence de fientes en zone d’expédition à la revalidation.

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Erreurs fréquentes et comment les éviter

La plupart des écarts proviennent d’incohérences entre le terrain et les documents ou d’une gouvernance trop implicite. En clarifiant qui fait quoi, quand et selon quels critères, vous réduisez fortement le risque de non-conformité.

  • Cartographie obsolète : numéros manquants ou déplacés. Remède: revue trimestrielle et mise à jour synchronisée du plan, des étiquettes et du registre.
  • Décorrélation terrain–registre : dispositif absent alors qu’il figure au plan. Remède: tournée conjointe site–prestataire avant l’audit.
  • Actions correctives non closes : recommandations répétées. Remède: assigner un responsable et une échéance, vérifier l’efficacité, documenter la clôture.
  • Seuils mal définis : déclenchement flou. Remède: fixer des seuils par zone/espèce, avec protocole d’escalade.
  • Hygiène négligée : déchets/stockages attirent les nuisibles. Remède: synchroniser plan de nettoyage, maintenance et lutte nuisibles.

FAQ

Voici dix questions récurrentes que se posent les responsables qualité, HSE et exploitants lorsqu’ils préparent un audit côté client. Elles peuvent servir de trame pour vos réunions de revue ou vos formations internes.

  • Quelle est la différence entre un audit CEPA Certified et un audit IFS/BRCGS réalisé sur site ?
  • Quels documents l’auditeur demandera-t-il en premier le jour de la visite ?
  • À quelle fréquence faut-il mettre à jour la cartographie des dispositifs et qui en est responsable ?
  • Comment définir des seuils d’alerte par espèce et par zone de manière objective ?
  • Les rodenticides sont-ils obligatoires partout ou faut-il privilégier la détection non toxique ?
  • Comment démontrer l’efficacité d’une action corrective au-delà d’un simple compte rendu ?
  • Les capteurs connectés et tableaux de bord digitaux sont-ils reconnus/acceptés en audit ?
  • Quelles compétences et formations minimales exiger pour le personnel exposé au risque nuisibles ?
  • Comment gérer un pic saisonnier d’activité sans générer de non-conformité majeure ?
  • Combien de temps conserver les registres, tendances et preuves photographiques liés au plan de lutte ?

Pour aller plus loin sur votre site

Pour approfondir et outiller votre démarche, ces pages internes apportent définitions, méthodes et cadres de référence. Elles complètent utilement la préparation d’un audit et le suivi de la performance.

Liens externes utiles

Ces ressources de référence permettent d’aligner votre plan de lutte sur les attentes reconnus par la profession et les standards internationaux.

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En résumé: une maîtrise partagée et démontrable

Un site bien préparé articule son HACCP/PMS avec un plan de lutte vivant, des preuves accessibles, des actions correctives efficaces et des équipes sensibilisées. L’audit devient alors un exercice de transparence plutôt qu’une épreuve. Si le sujet vous intéresse, explorez d’autres contenus sur la maîtrise du risque nuisibles, posez vos questions, et approfondissons ensemble les points qui vous importent.

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