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IFS/BRCGS et nuisibles: la check-list d’audit pour sites agro

Actualité du 22 novembre 2025

Pourquoi la maîtrise des nuisibles pèse autant lors d’un audit

Dans un site agroalimentaire, la lutte anti-nuisibles n’est pas qu’une obligation: c’est un maillon critique de la sécurité des aliments et de la confiance clients. Les référentiels IFS Food et BRCGS Food exigent un système fondé sur la prévention, la surveillance et la réaction documentée; l’auditeur attend des preuves tangibles et une logique d’amélioration continue .

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Au-delà de la conformité, la tendance est à la traçabilité digitale, à l’analyse de tendance (trending) des captures et signalements, et aux revues par la direction. Un dispositif mature se reconnaît à ses données exploitables, à des responsabilités claires et à une gouvernance régulière.

Ce que les référentiels attendent vraiment (et comment s’y préparer)

THÈMEIFS FOODBRCGS FOOD
Politique et responsabilités Politique documentée, rôles définis, revue périodique Programme écrit, responsabilités et compétences formalisées
Évaluation des risques Basée sur le site, les produits et les flux Approche fondée sur le risque, zones sensibles identifiées
Plan et dispositifs Plan des stations, identification unique, accès contrôlé Dispositifs adaptés, sécurisés, réévalués après changements
Surveillance et trending Fréquences, seuils d’alerte, analyses de tendance Indicateurs, seuils, actions correctives déclenchées
Preuves et traçabilité Rapports, preuves photo, fiches produits, FDS Registres complets, certificats, clôture des non-conformités
Compétences et formation Formations du personnel concerné, sensibilisation Compétence démontrée (interne/tiers), formation documentée

Concrètement, les auditeurs vérifient la cohérence entre l’analyse de risques, la cartographie des dispositifs et les preuves d’actions. Ils attendent un plan à jour avec des stations numérotées, des inspections tracées et une réactivité documentée après toute détection.

La check-list d’audit “prête le jour J”

Documents et preuves incontournables

Avant l’audit, rassemblez les éléments qui démontrent la maîtrise du programme et accélèrent le contrôle documentaire. La liste suivante couvre les pièces les plus demandées et le type de preuve attendu pour chacune.

  • Politique de lutte anti-nuisibles signée et datée; rôles, responsabilités et suppléances définis.
  • Évaluation des risques par zone (extérieur, réception, stockage, production, expédition), mise à jour après tout changement majeur.
  • Plan de site avec localisation et numérotation unique de tous les dispositifs (pièges mécaniques, appâts, plaques de glu, lampes UV à insectes).
  • Registre de suivi: visites, constats, captures, seuils d’alerte, actions correctives et dates de clôture.
  • Fiches techniques et fiches de données de sécurité des biocides; attestations réglementaires, protocole d’utilisation.
  • Preuves de formation du personnel concerné (réception, hygiène, maintenance), supports de sensibilisation.
  • Rapports de trending (graphiques mensuels/trimestriels), analyse des causes racines et plan d’amélioration.
  • Enregistrements de gestion d’incidents et d’escalade (critères d’alerte, communication interne, traçabilité des produits potentiellement impactés).

Bonnes pratiques sur le terrain

La conformité documentaire doit refléter la réalité du terrain. Ces pratiques améliorent la robustesse du dispositif, renforcent la détection précoce et prouvent la maîtrise opérationnelle durant la visite.

  • Dispositifs sécurisés, en bon état, positionnés correctement et non obstrués; alignement terrain/plan vérifié.
  • Hygiène support: déchets évacués, herbes basses, maîtrise des points d’eau, bas de portes et joints intacts.
  • Maintenance préventive: colmatage des trous, claustras, grillage des aérations, moustiquaires en état.
  • Contrôles d’entrée: inspection des matières premières et emballages; quarantaine si doute; information rapide des équipes.
  • Vérification des lampes UV: fonctionnement vérifié, tubes remplacés selon recommandations, plaques de glu datées.

Questions fréquentes et réponses claires

Faut-il privilégier des appâts toxiques ou des méthodes non toxiques?

Le principe de précaution prévaut: privilégier les méthodes non toxiques (pièges mécaniques, plaques de glu, lampes UV) dans les zones de production, et réserver les rodenticides à l’extérieur ou en périphérie selon l’analyse de risques. Les toxiques restent un outil utile, mais strictement encadré et tracé.

À quelle fréquence analyser les tendances de captures?

Un suivi mensuel est courant, avec une revue de direction trimestrielle. En cas d’alerte (hausse des captures, saisonnalité, travaux), intensifiez la fréquence. L’important est de définir des seuils déclenchant automatiquement une enquête et des actions.

Comment démontrer la compétence des intervenants?

Conservez les attestations de formation, descriptions de poste, habilitations aux biocides et l’historique des interventions. En cas de sous-traitance, exigez des preuves de qualification et un périmètre d’intervention formalisé.

Que regarde un auditeur en premier?

La cohérence: plan conforme au terrain, non-conformités closes avec preuves, dispositifs accessibles et numérotés, tendances analysées et partagées avec l’équipe qualité et la direction.

Erreurs fréquentes et correctifs rapides

Les non-conformités récurrentes tiennent souvent à des écarts simples à corriger. Anticiper ces pièges évite des points majeurs et montre votre capacité à traiter les causes, pas seulement les symptômes.

  • Stations non numérotées ou déplacées: remettre en conformité immédiatement et annoter le plan.
  • Appâts non sécurisés ou accessibles: remplacer par des dispositifs verrouillés; consigner l’action.
  • Zones à haut risque sous-équipées: renforcer la densité des points de surveillance et adapter la fréquence des contrôles.
  • Documents obsolètes: versionner (date, numéro de version), archiver l’ancien, former aux mises à jour.
  • Trending absent: mettre en place un tableau simple (captures par zone/mois), définir des seuils et un plan d’escalade.

Tendances et perspectives: du papier aux données

Les capteurs connectés et les outils numériques facilitent la surveillance en continu, l’horodatage des preuves et l’analyse graphique. Les audits gagnent en transparence: cartographie des points chauds, saisonnalité, mesure de l’efficacité des correctifs. Parallèlement, la pression réglementaire sur l’usage des biocides encourage la réduction de la toxicité et la prévention structurelle (étanchéité, hygiène, gestion des déchets, maîtrise des flux).

Pour aller plus loin (maillage interne)

Ces ressources internes permettent de structurer votre dispositif, d’aligner vocabulaire et méthodes, et de préparer les audits sur des bases partagées.

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Liens externes utiles

Pour éclairer vos démarches et valider vos interprétations, voici des références officielles directement liées au sujet.

FAQ: 10 questions pour préparer votre audit

Voici une liste de questions que les responsables qualité et HSE posent le plus souvent avant un audit IFS/BRCGS axé sur la maîtrise des nuisibles. Elles servent de guide pour vos revues internes et pour cadrer vos échanges avec les équipes et partenaires.

  • Quelles exigences spécifiques d’IFS/BRCGS s’appliquent au pest management dans mon type de site?
  • Quelle différence opérationnelle entre prévention, surveillance et lutte curative contre les nuisibles?
  • Quels indicateurs (KPI) dois-je suivre pour démontrer l’efficacité et déclencher des actions?
  • Quelle densité et quel placement de dispositifs recommander selon les zones (haut risque, bas risque, extérieurs)?
  • Comment gérer l’usage des biocides en conformité avec le règlement biocides (BPR) et la documentation ECHA?
  • À quelle fréquence mettre à jour l’analyse de risques, le plan des dispositifs et les procédures associées?
  • Quels documents un auditeur demande-t-il en premier et dans quel ordre les présenter?
  • Quelles erreurs récurrentes conduisent à des non-conformités majeures et comment les éviter?
  • Comment intégrer efficacement le trending et les seuils d’alerte dans les revues de direction?
  • Quelles alternatives non toxiques privilégier en zone de production pour limiter les risques de contamination?

Mini check-list récapitulative avant audit

La veille de l’audit, ciblez l’essentiel pour sécuriser le passage. Cette courte liste vous aide à vérifier les fondamentaux sans perdre de vue les priorités de l’auditeur.

  • Plan des dispositifs à jour + cohérence terrain vérifiée.
  • Registre complet: visites, constats, actions, clôtures, photos.
  • Évaluation des risques actualisée après travaux ou changements.
  • FDS/FT produits et certificats disponibles, accès immédiat.
  • Trending mensuel et revue de direction trimestrielle.
  • Formations tracées; rôles et suppléances connus.
  • État des lieux terrain: propreté, intégrité, accès, sécurité.

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