Actualité du 12 novembre 2025
Centres de données et salles serveurs doivent concilier disponibilité 24/7 et contrôle des nuisibles. Ce guide explique les risques spécifiques, les principes de l’IPM (gestion intégrée), les bons réflexes opérationnels et les tendances (monitoring connecté, normes), afin de sécuriser vos infrastructures sans perturber la production.
Un data center concentre énergie, circulation d’air, faux planchers et gaines techniques. Ces éléments, conçus pour la continuité de service, peuvent offrir des abris à des rongeurs attirés par la chaleur et à des insectes profitant d’entrées discrètes (sas de livraison, aérations). Les impacts sont concrets : câbles endommagés, conduits obstrués, pannes aléatoires et non‑conformités lors d’audits.
La gestion intégrée des nuisibles (IPM) privilégie l’exclusion, l’hygiène et la surveillance avant tout traitement. Cette approche limite l’usage de biocides, améliore la traçabilité et réduit le risque d’interruption, en particulier dans les zones critiques (white space, locaux électriques, UPS).
Les rats et les souris restent l’enjeu principal : le grignotage des isolants et fibres peut dégrader des liens réseau et l’alimentation. Côté insectes, les blattes apprécient les locaux humides (drains, machineries), tandis que mouches et lépismes (poissons d’argent) peuvent coloniser des zones de stockage ou des faux planchers. À l’extérieur, l’activité d’oiseaux près des quais favorise les intrusions indirectes (salissures, parasites).
Oui. Un plan IPM adapté s’appuie sur des mesures non disruptives : colmatage ciblé, joints‑brosse, grilles, monitoring non toxique et pièges mécaniques en périphérie. Les traitements chimiques, lorsqu’ils sont justifiés, se programment en fenêtres de maintenance, avec zonage strict, procédures d’accès et traçabilité rigoureuse.
Ils doivent rester l’ultime levier, ciblé et documenté. L’efficacité durable repose d’abord sur la sanitation (organisation, propreté, gestion des déchets), la preuve d’activité (pièges témoins, capteurs) et l’exclusion. Un équilibre IPM bien tenu réduit la pression nuisibles et l’exposition chimique dans le temps.
Commencez par cartographier votre site : zones blanches, salles réseaux, locaux batteries/UPS, faux planchers, quais de livraison, espaces verts, locaux déchets. Cette vision évite les angles morts et hiérarchise les priorités.
Déployez ensuite un dispositif cohérent du bâti à la preuve d’audit, en vous appuyant sur vos cadres internes et des pages de référence comme le Contrat de sanitation et la sanitation professionnelle, utiles pour structurer procédures et fréquences.
Chaque solution joue un rôle précis selon le niveau de risque, la criticité de la zone et la maturité de votre dispositif. Le tableau aide à décider en fonction des avantages, limites et indicateurs de suivi.
| SOLUTION | OÙ ? | AVANTAGES | LIMITES | INDICATEURS |
|---|---|---|---|---|
| Exclusion (colmatage, grilles, joints) | Enveloppe, gaines, portes | Durable, passif, réduit les intrusions | Travaux initiaux, maintenance nécessaire | Nb de points d’entrée colmatés, audits visuels |
| Monitoring non toxique | Périphérie, faux planchers, locaux techniques | Preuve d’activité sans chimie, alertes précoces | Relevés réguliers indispensables | Taux de capture/détection, tendances mensuelles |
| Pièges mécaniques | Périphérie, zones non critiques | Rapide, ciblé, sans résidus | Vérifications fréquentes | Délai moyen d’intervention après capture |
| Appâts rodenticides sécurisés | Extérieur, zones confinées | Efficace en phase de contrôle | Réglementation, résistance potentielle | Consommation d’appâts, durée de contrôle |
| Insecticides ciblés (gels, microencapsulés) | Points focaux hors white space | Action précise, faible dispersion | Cartographie fine requise | Réduction des captures après traitement |
| Lampes UV à glu | Circulations, zones tampons | Surveillance continue, tendance | Positionnement critique | Nombre d’insectes capturés/période |
Ces cas illustrent la chaîne diagnostic → action → vérification ; au‑delà de la résolution, l’enjeu est la traçabilité et la prévention des récidives.
Scénario 1 : rongeurs sous faux plancher : indices (excréments, câbles mordillés). Réponse : obturation des passages de dalles, goulottes fermées, pièges mécaniques temporaires, suivi hebdomadaire. En complément, ressources utiles sur la maîtrise des rongeurs : dératisation et désourisation. Résultat attendu : captures en baisse puis nulles sous 2–4 semaines, preuve documentée.
Scénario 2 : blattes via drains : captures sur plaques témoins près d’un local humide. Réponse : nettoyage, remise en eau des siphons, gel ciblé dans locaux adjacents, contrôle des eaux parasites. Résultat : diminution nette en 1–2 cycles.
Scénario 3 : mouches aux quais : pic saisonnier lié aux déchets. Réponse : plan déchets renforcé, rideaux d’air, ILT reconfigurées, calendrier de collecte ajusté. Résultat : stabilisation puis normalisation sur la saison.
Pour faciliter vos arbitrages techniques, documentaires et budgétaires, voici les questions que les équipes IT, facility et sûreté posent le plus souvent au démarrage d’un programme IPM en data center.
Trois tendances dominent : réduction de la dépendance aux biocides, monitoring connecté (capteurs, tableaux de bord) et intégration aux cadres de gestion des risques. Les politiques internes gagnent à dialoguer avec des référentiels reconnus : sécurité de l’information et contrôle d’accès physique d’ISO/IEC 27001 (voir la présentation officielle), conception et résilience d’infrastructures (par ex. tiers de l’Uptime Institute) et compétence des prestataires (label européen CEPA Certified).
Formaliser vos règles techniques et opérationnelles renforce la cohérence des actions IPM. Pour articuler méthodes et preuves, des pages “protocoles” et “contrat de sanitation” peuvent servir de base documentaire commune.
Pour inscrire la prévention dans la durée, reliez votre analyse de risques aux routines (nettoyage, maintenance, évolutions d’infrastructures) et synchronisez IT, facility et sûreté. Vous pouvez approfondir la mise en conformité avec la page Conformité IFS/BRC, structurer la partie hygiène avec un contrat de sanitation et cadrer l’organisation via les protocoles.
Envie d’explorer d’autres aspects, de partager une expérience terrain ou de poser une question précise ? Poursuivons la discussion et croisons les points de vue pour enrichir vos pratiques.
Demander un devis gratuit • Être rappelé par un expert sous 24 h
Spécialiste de la lutte contre les nuisibles, nous intervenons rapidement pour éliminer rats, insectes, pigeons et assurer la désinfection de tous types de locaux, en toute sécurité.