Actualité du 8 novembre 2025
Les « insectes des denrées stockées » regroupent principalement des papillons (pyrales, souvent appelées mites alimentaires, comme Plodia interpunctella ou Ephestia spp.) et des coléoptères (charançons, triboliums des farines). Ils exploitent céréales, farines, pâtes, fruits secs, épices, croquettes, chocolats et noix pour se nourrir et se reproduire. Le phénomène concerne autant les foyers que les boulangeries, épiceries, restaurants, entrepôts et sites agroalimentaires.
Au-delà de la gêne, l’enjeu porte sur la sécurité alimentaire (contamination croisée, non-conformités), le gaspillage (pertes et retraits de lots) et l’image. En contexte professionnel, on privilégie une approche IPM (Integrated Pest Management, lutte intégrée) et HACCP/PMS (analyse des dangers, maîtrise des points critiques) pour réduire durablement les risques.
| NUISIBLE | SIGNES | POINTS FORTS/FAIBLES | MESURES PRIORITAIRES |
|---|---|---|---|
| Mites/pyrales (Plodia, Ephestia) | Fils soyeux, cocons, petits papillons gris, farine agglomérée, odeur rance | Adultes très mobiles; cycles accélérés par temps chaud; attirance pour les luminaires | Pièges à phéromones pour suivi; contenants étanches; tri et congélation ciblée |
| Coléoptères (charançons, triboliums) | Insectes brunâtres, trous dans les grains, farine rougeâtre (triboliums), exuvies | Cycle souvent « dans » le produit; forte affinité pour céréales et farines | FIFO/FEFO strict, nettoyage en profondeur, aspiration des fissures, maîtrise T°/HR |
Le plus souvent via des matières premières déjà contaminées en amont, l’achat en vrac sans reconditionnement hermétique, ou des retours réintroduits en réserve. Les adultes sont attirés par les odeurs d’aliments et peuvent entrer par les ouvertures (portes, aérations) ou être transportés dans des sacs et emballages.
Non. Les phéromones sont d’excellents outils de monitoring pour détecter tôt, cartographier les points chauds et mesurer l’efficacité des actions; mais elles ne remplacent pas l’assainissement et la maîtrise des stocks. En IPM, on combine hygiène, barrières physiques, gestion de l’environnement (humidité/température), rotation des stocks et interventions ciblées.
Pas systématiquement. Les produits manifestement infestés (larves, cocons, toiles, odeur altérée) doivent être mis au rebut. Les lots seulement suspects, non ouverts, peuvent passer en quarantaine avec traitement thermique domestique adapté (congélation à -18 °C plusieurs jours ou chauffage doux si compatible). En milieu pro, la décision s’appuie sur l’analyse de risque HACCP et la traçabilité des lots.
Beaucoup d’espèces accélèrent leur cycle entre 25 et 30 °C et avec une humidité relative élevée. Maintenir des réserves fraîches et sèches (≈ ≤ 20 °C et HR ≤ 60 % quand c’est possible) ralentit fortement les populations. Les principes d’hygiène du Codex HACCP et le cadre de compétence de la norme EN 16636 recommandent d’associer environnement maîtrisé, entretien régulier et documentation des contrôles.
Pour limiter l’installation des nuisibles, l’objectif est d’empêcher l’accès à la nourriture, de réduire les refuges et de repérer tôt les signaux faibles. Cette liste vous aide à structurer une routine simple et efficace.
En environnement professionnel, la prévention se joue autant dans l’organisation des flux que dans le nettoyage. Le but est d’anticiper, tracer et corriger avant qu’un seuil d’alerte ne soit franchi.
La première réponse reste l’assainissement: retrait des denrées atteintes, aspiration (idéalement HEPA) des larves et débris, nettoyage humide des surfaces et des creux, séchage puis remise en place de contenants étanches. Les traitements thermiques domestiques complètent utilement: congélation de plusieurs jours pour les denrées compatibles ou chauffage doux si l’aliment le permet et sous contrôle rigoureux pour éviter les altérations.
Les insecticides constituent l’ultime recours. Ils doivent être utilisés avec parcimonie, ciblés, hors contact avec les denrées, dans le respect des étiquettes et réglementations locales. En milieu professionnel, toute décision s’inscrit dans la logique IPM/HACCP (justification, traçabilité, vérification d’efficacité), avec priorité aux mesures non chimiques et à la prévention des réinfestations.
La montée en puissance du vrac et des circuits courts exige des protocoles renforcés (reconditionnement étanche, rotation visible, contrôle des retours). Le changement climatique et des étés plus longs peuvent multiplier les générations annuelles de certaines espèces, d’où la nécessité de maîtriser la température et l’humidité en réserve.
Côté technologies, les pièges connectés (comptage automatisé, alertes) et la perturbation de l’accouplement par phéromones gagnent en maturité. Parallèlement, le cadre du Codex HACCP et la norme EN 16636 encouragent une bascule du « traitement ponctuel » vers une prévention mesurable, auditée et pérenne.
Cette FAQ rassemble les interrogations les plus fréquentes pour clarifier les bonnes pratiques de prévention, de surveillance et d’intervention sur les insectes des denrées stockées.
Pour aller plus loin et structurer vos référentiels, ces ressources publiques offrent un cadre international et des repères méthodologiques à jour.
Ces pages internes approfondissent la prévention, la conformité HACCP et les méthodes de lutte non chimiques comme complémentaires aux mesures décrites ci‑dessus.
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